Au commencement…
Bien avant de se douter qu’il y aurai un jour le groupe Superbus, la ville de Marseille accueille, le 30 novembre 1970, Michel Giovannetti. La même année, naît Guillaume Rousé le 25 décembre. L’année suivante, le 7 aoùt, c’est au tour de Patrice Focone de voir le jour dans la ville de Pantin. Puis vient François-Xavier Even né le 1er avril 1972. Quelques années plus tard, vint le tour de Jennifer Ayache qui est née à Cannes le 9 novembre 1983. Leurs vies étant toutes orientées vers la musique, ils commencent chacun de leur côté à jouer d’un instrument. Michel se met à la guitare à 12 ans. Jenn, elle, se voit plutôt auteur-compositeur malgré ses débuts très tôt à la batterie et au piano. Patrice, lui, est tout d’abord derrière une batterie avant de passer à la guitare et au chant. Guillaume commence à 12 ans également, après que sa mère l’ai inscrit à un cours de batterie. Passionnés, Michel et Jenn partent, séparément bien sûr et pas à la même époque, aux Etats-Unis pour étudier. Jenn y découvre de nombreux groupes qui lui donnent envie de créer le sien. Michel, pendant ce temps, étudie le jazz au Berklee College Of Music à Boston… C’est en 1999 que Jenn rentre des Etats-Unis avec plein d’idées en tête, notamment d’avoir son groupe de rock. Grâce à sa mère, Chantal Lauby, elle rencontre Michel qui avait déjà des projets de groupe avec François : « Je rentrais des Etats-Unis après un séjour de 7 mois, et j’avais envie de monter un groupe. Je me suis ensuite lancée dans la composition de chansons. En cherchant des personnes pour jouer avec moi, j’ai rencontré Michel Giovannetti et François Even qui faisaient déjà partie d’un autre groupe » raconte Jenn. Ils débutent donc tous les trois avec un autre guitariste et un batteur. Le groupe n’a pas fonctionné avec ces deux derniers à cause de divergences quant à l’avenir. David Salsedo, chanteur des Silmarils et producteur, prête une oreille intéressée au groupe et commence à travailler sérieusement sur leur projet. C’est là qu’il leur trouve le batteur qu’il juge idéal : Guillaume Rousé. « Par la suite, nous avons été rejoints par Patrice Focone, rencontré dans un local de répétition et Guillaume Rousé, présenté par notre réalisateur David Salsedo » explique Jenn. Et c’est donc bien dans un local de répétition, peu après avoir rencontré Michel aux Puces, que Patrice rencontre le groupe. Le line-up au complet, Superbus est alors né. Enfin non ! Car au début, le groupe devait se prénommer Twiggy. Le nom étant déjà pris, ils en cherchèrent alors un autre… Et c’est dans un dictionnaire de latin que Jenn trouva Superbus. « À l’origine, Superbus est un mot latin qui signifie superbe, insolent, fier, on a pris ça au second degré, et voilà ! » Et voilà, comme le dit Jenn, le nom du groupe est et restera Superbus. C’est le commencement pour eux d’une longue et belle histoire…
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La route vers le succès_
Très peu de temps après sa formation, le groupe enregistre correctement leurs premières démos et commencent à faire quelques dates, notamment avec des premières parties prestigieuses comme Weezer en juin 2001 ou encore Stereophonics. C’est ensuite que Superbus décident de démarcher auprès des maisons de disques avec leurs démos. C’est Tchi-Cum-Bah qui sort du lot et qui permet au groupe d’être signé par le label Mercury d’Universal Music. Début 2002, il entrent en studio pour enregistrer leur premier album, Aéromusical. La sortie de l’album suit le 26 mars 2002. Sa promo, discrète, s’affiche dans la presse spécialisée et dans les pubs des chaines musicales. Tchi-Cum-Bah devient logiquement le premier single envoyé aux radios. Petit à petit la chanson devient un tube, les radios rock la diffusent constamment et les chaines spécialisées affichent son clip très souvent. La presse ne tarde pas elle aussi à s’intéresser à ce nouveau son rare en France où le rock se résumait aux déprimes et luttes sociales. Mais malgré cette exposition, le groupe est encore inconnu du grand public : c’est en septembre 2002 que les choses sérieuses commencent. Superbus se retrouve en première partie de Sum 41 devant un Zénith de Paris complet. Leurs prestations énergiques sur scène donnent au groupe leur réputation. En automne 2002, ils commencent alors une tournée de plus d’une centaine de dates dans toute la France et même en Suisse, en Belgique et au Canada. Le groupe passe même deux fois par Paris, et seuls cette fois, à la Maroquinerie avant d’envahir La Cigale. Au printemps 2003, un nouvel extrait d’Aéromusical apparaît : Superstar. Cette chanson connait un accueil mitigé mais prouve au grand public que Superbus n’est pas un produit monosingle. En avril 2003, Superbus fait son premier passage télé dans l’émission Tout le monde en parle. Par la suite, la tournée est prolongée sur toute l’année 2003 avec de nombreux festivals d’été ainsi qu’une autre date à Paris au Bataclan. Au fur et à mesure de tous ces concerts, de nouveaux morceaux viennent s’ajouter à la setlist comme Des hauts, des bas ou encore C’est pas comme ça, des titres que les fans auront l’occasion de réécouter plus tard dans leur second album Pop’N’Gum. Fin 2003, la tournée s’achève enfin et Aéromusical se sera vendu à plus de 80 000 exemplaires. La musique du groupe s’exporte même jusqu’au cinéma : en 2003, Aéromusical fait partie de la bande originale du film Laisse tes mains sur mes hanches réalisé par Chantal Lauby, et en début 2004, c’est le single inédit Monday To Sunday qui vient agrémenter la partie de biche volley dans le film RRRrrr!!! d’Alain Chabat. De quoi faire patienter un peu les fans. Sans pouvoir encore parler d’énorme buzz, Superbus a conquis son public et prend la route vers le succès…
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Comme du chewing-gum
En janvier 2004, à peine la tournée d’Aéromusical terminée, Superbus rentre aux studios ICP de Bruxelles pour s’attaquer au second album, Pop’N’Gum. Pour cet album encore, c’est David Salsedo qui est à la réalisation et Jenn à l’écriture et composition des chansons. « Pour l’enregistrement de notre second disque, on n’avait pas trop de temps mais on avait tout ce qu’il nous fallait (les chansons, le matériel, etc.). On a gardé David Salsedo parce que ça s’était très bien passé avec lui pour le premier album, et qu’il m’a bien aidé sur les chœurs notamment… En revanche, on a changé notre ingénieur du son. On est allés en Belgique au studio ICP rencontrer un mec qui s’appelle Djoum. On avait déjà fait avec lui le titre Monday To Sunday qui apparaît sur la bande originale de RRRrrr!!!« explique Jenn. Après ces quelques rapides mois en studio, Pop’N’Gum fait son apparition dans les bacs le 1er juin 2004. Le titre de l’album, Pop’N’Gum vient d’une citation de Jenn : « La vie c’est comme du chewing-gum, au début c’est sucré et après c’est dur à mâcher ». Musicalement, il est dans la même lignée que le précédent mais il reste quand même un album plus pop et teinté de surf-music ou de reggae californien. Composé de 12 titres, l’album nous offrira en tout 4 singles : Sunshine, Radio Song, Pop’N’Gum et Little Hily. Dès sa sortie, Pop’N’Gum connait un succès plutôt direct notamment grâce au premier single, Sunshine, qui ouvre à Superbus des portes vers la cour des grands. Symbole de cette réussite, leurs premières chansons interprétées à la télé ont eu lieu trois semaines seulement après la sortie de l’album, à l’émission Top Of The Pops sur France 2. La tournée de Pop’N’Gum, comme celle d’Aéromusical, a pris des allures de marathon : au total le groupe aura sillonné les routes de France pendant plus d’un an et aura fait une date à Paris, à l’Élysée Montmartre. En fin 2004, le second single extrait de l’album apparaît : Radio Song. Cette chanson doit être l’une des plus connues du groupe, elle apparaît même dans deux jeux vidéo. C’est ce titre qui a fait l’ouverture de tous les concerts de la tournée avec en intro un extrait du dialogue d’introduction de Pulp Fiction. Les fans, toujours plus nombreux à remplir les salles, ont même élu Superbus « Meilleur groupe français » aux MTV Europe Music Awards. Pop’N’Gum a été ensuite réédité en mars 2005, agrémenté de deux titres inédits et trois titres acoustiques, avec pour cause principale un non-contentement de l’ancienne pochette du disque : « La pochette ne nous plaisait pas, les photos et la réalisation avaient été faites avant même l’enregistrement de l’album. » avoua Jenn. Avec la sortie de cette réédition, c’est le titre Pop’N’Gum qui devient le nouveau single. Les images de son clip ont servi, tout comme la chanson, à une pub pour Malabar. A la suite de cette nouvelle sortie de Pop’N’Gum, Superbus repartent en tournée jusqu’en fin 2005. Le 31 mars de cette même année, le live au Transbordeur de Lyon est filmé par MTV, ce qui permet d’avoir toujours des images de leurs concerts de cette tournée même sans DVD live officiel. Cette tournée s’achèvera par un Olympia complet. C’est lors de cette tournée que le groupe a participé à l’Europe 2 Campus Tour, où ils ont joué avec No One Is Innocent, avec un certain Greg Jacks à la batterie… Au final, Pop’N’Gum s’est vendu à plus de 100 000 exemplaires et a été certifié Disque d’Or.