Le chaos, au Zénith, c’est OK ! Retour sur le live.

Le 16 octobre 2025, Superbus faisait enfin son grand retour sur la scène du Zénith de Paris.
Une phrase qu’on rêvait d’écrire depuis des années. En vente depuis octobre 2024, la date était complète depuis quelques heures, et dès le lever du jour, les fans les plus déterminés s’installaient déjà devant la salle, thermos de café à la main, dans la fraîcheur matinale d’un automne parisien encore timide.

Photo : @laurag_photo

Malgré quelques couacs dans l’organisation à l’ouverture des portes (ceux qui étaient à droite savent ahah), l’ambiance restait électrique. Tout le monde savait que ce soir-là, il allait se passer quelque chose. Superbus avait promis des surprises, et ils allaient tenir parole. Dès l’entrée dans la salle on comprenait que le show allait être spécial : une avancée de scène inédite pour le groupe hors festival (aperçue en story quelques heures plus tôt), un écran plus large que jamais, des jeux de lumière renforcés, des canons à confettis déjà prêts à tirer. Tout respirait le grand spectacle.

Photo : Nicko Guihal

Avant Superbus, c’est RORI qui a eu la mission d’ouvrir la soirée. Et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’elle a mis la barre très haut. Tous ses titres résonnaient déjà comme des tubes, portés par une énergie contagieuse et une aisance bluffante. Une partie du public connaissait les paroles, mais tout le monde dansait, chantait. Rarement une première partie aura autant fait l’unanimité. Quelle claque !

Photo : Nicko Guihal

Puis les lumières s’éteignent. Sur les écrans, l’intro en mode chaos numérique donne le ton. OK KO, le morceau d’ouverture, explose dans un déluge de lumière et de sons. Le groupe arrive sous les cris et les applaudissements, la soirée peut commencer. Vient ensuite Baby Boom, appuyée par des visuels aussi forts que dérangeants, mêlant poupons et images de guerre. L’effet est immédiat, l’esthétique du chaos s’installe, et on comprend que le concert va être aussi visuel qu’émotionnel. Avec Mes Défauts, qui nous ramène dans un diner américain vintage et chaotique, la salle commence à vraiment s’enflammer, et quand arrive La Corrida, l’un des nouveaux titres de l’album OKKO, c’est une belle surprise : même si le morceau est moins connu, il est repris en chœur, preuve que le public a déjà adopté cette nouvelle ère.

Photo : @laurag_photo

L’ambiance retombe doucement sur Ça Mousse, moment suspendu où Jenn s’allonge sur la scène, les vagues se déployant sur les écrans derrière elle. Le public reprend pendant un long moment le refrain à l’unisson, dans un beau moment de communion. L’Ancre poursuit cette séquence marine, portée par de belles animations façon dessin animé, avec quelques paroles qui s’affichent sur les écrans et des refrains électriques redynamisant la salle. Puis l’énergie revient totalement sur Addictions, dont l’intro géniale fait monter la pression. On crie, on saute, on hurle… et ça réagit bien, comme à l’époque, sur les “j’n’me passe plus de vous”. On enchaîne avec Run, efficace et rock à souhait, amplifié par des effets de fumée, les “oh-oh-oh” repris par tout le Zénith et par la danse endiablée de Jenn sur les refrains.

Photo : Nicko Guihal

L’ambiance se transforme avec Apprends-Moi, où des boules disco descendent du plafond. Le public danse, les écrans diffusent de nouveaux visuels inédits par rapport aux précédentes dates, et quelques vêtements volent même dans la fosse, clin d’œil aux années « à poil ». La tension redescend avec All Alone, moment de grâce pure. Pas d’artifice ici : juste les lumières d’un coucher de soleil sur les écrans, et des centaines de téléphones qui s’allument dans la salle en réponse. Midnight Express arrive enchaînée, avec une belle surprise : la présence de Max Pinto au saxophone. Un super moment suspendu.

Photo : @laurag_photo

La deuxième partie du concert défile à toute allure, on passe en mode sport. Mauvais Réflexe tient parfaitement son rôle, permettant à Jenn une petite pause sur la partie instrumentale… avant qu’une surprise de taille ne fasse hurler la salle : Hoshi rejoint le groupe sur scène pour Lola. L’alchimie est évidente, et le public est conquis. Les titres suivants, Aseptisé et La Locomotive, confirment la solidité du nouvel album : le premier s’impose comme un vrai tube live, le second comme un moment d’énergie brute, un choc irrésistible pour ceux qui étaient passés à côté du titre. Puis vient Paris Paris, balade sentimentale sur des images de la capitale, avant de repartir sur le classique Lova Lova après une intro à rallonge par Patrice, le temps que Jenn se révèle dans une nouvelle tenue audacieuse façon cabaret.

Photo : @chachalalala7

Stereo Song relance la machine, dédiée “à ceux qui nous écoutaient il y a vingt ans et plus”. Sur les écrans, des souvenirs défilent, des coupures de presse, des photos d’époque, et même quelques scans bien familiers… tout droit sortis de votre fansite préféré. Titre ultra-efficace qui fait bien danser le Zénith, avant que Tchi-Cum-Bah vienne poursuivre ces moments nostalgiques et festifs. Ce morceau, mis en valeur par des images pop art, se mêle parfaitement au sein d’un set où les morceaux d’OKKO sont très présents, nous faisant ressentir comment l’énergie de Superbus traverse les âges. Ce bond dans le temps se termine par Radio Song, après une intro de Jenn et Romain à la batterie. C’est un titre toujours aussi sport, de quoi bien nous achever (dans le bon sens bien sûr !).

Photo : @laurag_photo

Et c’est l’heure du rappel. Alors que la salle plonge dans le noir, un message apparaît sur l’écran géant :
SUPERBUS – ACCOR ARENA – 24 NOVEMBRE 2026. Le Zénith explose. C’est officiel : pour la première fois de son histoire, Superbus jouera à Bercy.

Le rappel démarre en beauté avec Travel The World : sur son intro incroyable, Jenn réapparaît dans une nouvelle tenue, et leur pont fait un clin d’œil réussi à Boys and Girls de Blur. L’énergie est folle et la salle saute comme un seul être. Les Cheveux enchaîne dans une ambiance rockabilly hyper efficace, qui se poursuit sur un Pop’n’Gum euphorique. Et pour le final, Butterfly réunit tout le monde : RORI revient sur scène pour un duo enflammé, les confettis tombent, des papillons s’envolent du plafond… À la fin, RORI laisse Superbus, et Jenn, visiblement émue, se lance dans un long jeu avec le public sur des répétitions du “ah ah ah ahah”, histoire de prolonger encore un peu cette soirée magique.

Photo : @laurag_photo

Rideau. Un Zénith comble, une énergie folle, des surprises en pagaille, un public conquis.
On pourra s’interroger sur quelques visuels un peu trop “IA” pour l’esthétique Superbus. « L’artiste IA » Maria Pokrovskaya (@n.evernow) a un style très orienté autour du chaos qui fonctionne très bien sur certains titres d’OK KO, mais qui, sur du photoréalisme, nous donnerait davantage envie de retrouver les propres visuels et DA du groupe pour habiller ces écrans.
On aurait aussi pu s’attendre à un brin de folie « bonus » avec un deuxième rappel et peut-être le jeu d’un titre « de niche » comme le cadeau d’Un peu de douleur au Casino de Paris l’an passé… mais ce n’est que partie remise, et peut-être que de petites salles se prêteront davantage à ce genre de final.
L’organisation d’entrée était aussi perfectible, mais qu’importe : Superbus a signé un retour au Zénith triomphal, sincère, vibrant et généreux. Et avec une tournée qui se poursuit cet automne et au printemps, avant de repartir dans les Zéniths et Arénas à l’automne prochain, alors on dit oui : c’est OK, le KO.

Photo : @chachalalala7

Et si vous voulez revivre ce concert, c’est possible ! Certains fans l’ont filmé en intégralité, on les remercie et on espère qu’ils n’ont pas trop mal au bras ahah. Comme toujours, vous trouverez les liens ci-dessous. L’algorithme de recherche Facebook ayant changé, nous vous partageons principalement des vidéos YouTube, mais qui sont de très bonne qualité pour la plupart. On en rajoutera d’autres plus tard !

(Promis, on vous fait les retours sur les lives des autres dates très vite !)