Clip d’Aseptisé : Superbus font sauter la matrice !

Surprise ! Après la sortie du single Aseptisé ce vendredi 20 octobre, Superbus a ensuite dévoilé le clip de ce nouveau titre. Entre IA et images réelles, le résultat est surprenant, et on a parfois du mal à distinguer le vrai du faux. A voir !

Si l’on se demandait pourquoi Superbus avaient fait le choix de l’IA pour leurs teasers du single, on comprend bien avec le clip d’Aseptisé ! En effet, le clip mélange savamment, et parfois sans coupures, les images tournées en studio de tournage en fin juillet dernier, et des images générées par une intelligence artificielle plutôt bien dressée. C’est d’ailleurs, à notre connaissance, le premier groupe français à faire appel à l’IA pour un clip vidéo.

Après cette première surprise (de taille), on retrouve bien les codes de l’univers Superbus : coloration rouge/noir/blanc très prononcée, néons, alternance entre des parties lives et une histoire qui se déroule en parallèle. On pense un peu à d’anciens clips avec les tenues à la Strong And Beautiful et les passages style VHS de Silencio pour la fin du clip avec le QR Code, et bien sûr à A La Chaîne avec les références aux écrans… Mais on a avant tout une patte graphique toute nouvelle qui est développée, un vrai renouveau pour le groupe ! On sent peut être une influence des univers futuristes / apocalyptiques développés par le groupe Muse, et une référence aux visions sombres des technologies futuristes de séries récentes comme Squid Game ou Black Mirror. L’emploi de l’IA semble à la fois parfaitement adaptée à cet univers, et paradoxale à sa critique…

Comment interpréter cette oeuvre étonnante ? On vous dévoile ici ce que l’on imagine en quelques idées, mais libre à vous de venir enrichir la discussion en nous donnant vos idées.

Le protagoniste du clip paraît faire ses courses dans un univers virtuel, sorte de metaverse/de matrice d’un monde ayant atteint le niveau ultime de dématérialisation du quotidien et d’isolement. Le véritable supermarché n’est plus qu’une projection, un écran de fumée. Le personnage est littéralement « dans sa bulle », à l’image de l’étrange aquarium qu’il a enfilé. Pourtant, il croise au fin fond de cet univers le groupe Superbus, une sorte d’étincelle organique au milieu de ce néant blanchâtre et aseptisé. Le groupe pourrait être une sorte de bug dans la matrice, une pointe d’humanité qui aurait échappé au contrôle de la technologie. On note aussi les étranges gélules, peut être la façon de se nourrir par comprimés dans un futur sombre, qui pourraient aussi nous droguer pour nous maintenir apathiques dans ce metaverse individualiste… A moins qu’à l’inverse, ce ne soit une référence à la pilule de Matrix qui permettrait de sortir du virtuel.

Tout le long du clip, les séquences alternent entre le groupe, qui conteste avec énergie ce monde sans âme et sans vie, et d’étranges séquences nous le présentant. Dans ce cadre futuriste, la réalité semble incertaine à l’image des figures changeantes et irréelles. Ces sortes d’avatar, ou de nouvelles générations des filtres de réseaux sociaux, peuvent nous faire passer pour n’importe qui. D’immenses assemblées de personnes sont plusieurs fois représentées : projections des réseaux sociaux, où les individus fusionnent avec leurs écrans, ou concerts ne se vivant désormais qu’à travers les écrans ? On parcourt aussi des supermarchés vides et anxiogènes, dont les teintes blanchâtres et trop lumineuses nous ramènent à l’univers de The Handmaid’s Tale (parmi d’autres dystopies).

Les dernières scènes ressemblent à une sorte de destruction de cet univers par le groupe, qui écrase les stocks de gélules… et paraît lutter contre l’IA qui se met à les transformer également. En séquence finale, le protagoniste du début retire sa « bulle », comme s’il parvenait à revenir à la réalité. Que dire alors de l’utilisation de la technique de l’IA dans une oeuvre qui la dénonce en partie ? Cela peut questionner… On aime nous l’idée de se réapproprier une technologie pour l’employer à l’encontre du système qui l’a créée, à l’image de la créature de Frankenstein se dressant contre celui-ci.

D’ailleurs, il y a aussi ce QR code, qui apparait sur les combinaisons des musiciens, ainsi qu’à la fin du clip. On a essayé de le scanner et, surprise… ça a marché ! On vous laisse essayer si vous voulez découvrir de vous-même, sinon rendez-vous en dessous de l’image pour tout savoir. 😉

Et oui, ce QR Code nous emmène vers les liens d’écoute/téléchargement du single, mais aussi vers le nouveau merchandising du titre Aseptisé ! Et pour le coup, on a droit à des éléments particulièrement originaux en l’honneur de cette univers… A découvrir d’urgence !

Alors, que pensez-vous de ce nouveau clip ? N’hésitez pas à nous faire part de vos avis et de toutes vos théories en commentaires sur nos réseaux sociaux !