Sixtape, notre review !

ATTENTION, REVIEW COMPLÈTE POUVANT CONTENIR DES SPOILERS

Nous avions été invités par Warner il y a quelques semaines (4 exactement) pour écouter en avant-première le sixième album de Superbus qui sortira dans un mois (exactement) !

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Photo par @FurstAgency

C’est donc par une belle après-midi que nous nous sommes retrouvés avec une poignée de fans, invités ou gagnants du concours du site officiel, dans une petite salle de concert (ou de répétitions) des locaux de Warner à Paris pour cette listening party. Nous allons vous raconter, chanson par chanson, nos impressions ! (Notez que nous n’avons écouté l’album qu’une seule fois, ne sommes pas des journalistes musicaux et que nous écrivons cet article avec nos ressentis, nos notes et nos souvenirs, pas facile !)

EDIT : Après avoir ré-entendu les extraits sur France Inter, nous revenons sur notre avis concernant l’effet rentre dedans. En effet le volume très fort de la salle d’écoute a du fortement amplifier notre perception de la rythmique et des basses, ce qui nous a un peu bousculé lors de cette première écoute.

Sixtape a donc commencé par Strong And Beautiful. L’intro, présente sur la tracklist finale, reste donc pour nous un mystère. Quant à Strong And Beautiful, vous connaissez, et on vous confirme que c’est l’un des titres les plus « Superbus » tels qu’on les connait !

Vient ensuite Soul Sister, un titre très accrocheur dès l’intro et qui fait comme une transition vers la suite de l’album. Un peu moins coloré que Strong And Beautiful, plus rock et avec de plus grosses guitares mais en gardant quelques effets plus électro, Soul Sister s’est présenté pour nous comme gros potentiel single.

Et c’est à partir de On The River que l’on s’est fait bousculer ! Rythme très marqué, gros son, accompagné de ses airs de rock 80’s, c’est un long morceau qui pourrait également devenir un single. Quant aux paroles, elles nous font voyager « sur un bateau, sur la Tamise » et on retrouve un peu l’insouciance des débuts avec les « je m’en fous, j’ai tout » .

DSC_0134Si l’on croit pouvoir se remettre avec la chanson suivante, Next Summer, c’est raté ! C’est une chanson plus lente, un peu langoureuse, qui pourrait nous rappeler L’été N’est Pas Loin, autant dans le rythme que dans les paroles nostalgiques de l’été. Mais arrive alors le refrain, peut être moins entraînant que ceux des pistes précédentes, mais tout aussi puissant. Next Summer peut bien représenter la touche rock rétro de l’album.

Après une progression de style sur les quatre premiers titres, J’ai Déjà nous apparaît plus urbain (réminiscences de +001 ?). Une voix plus parlée que chantée sur les couplets et quelques claquements de doigts de boite à rythme, avant que le tout s’envole sur le refrain sur des « I Miss You » qui, encore une fois, nous bousculent avec cette impression de rentre dedans. J’ai Déjà est une chanson « bilan », une liste des choses faites et partagées.

Un peu de douceur dans cet album de brutes (on rigole) avec Impensablement. Rythme lent et voix murmurée, on pourrait presque trouver que c’est une belle balade si l’on n’avait pas l’impression que c’est une chanson à l’ambiance et aux paroles pesantes face à ce à quoi nous ont habitué Superbus.

Et maintenant, on danse ! Dès les premières notes, 4 Tourments ne pourra pas vous laisser de marbre. Avec son style est très (très) 80’s, presque disco, des paroles en français et en anglais, cette chanson d’amour est du grand cru de Superbus. 4 Tourments sera peut-être le prochain single ? On aimerait !

Sixtape continue avec Pour mon père. Ce titre, rythmé et fun, se démarque surtout par ses paroles enfantines (à la Whisper), personnelles et qui peuvent refléter la peur de l’oubli par les parents qu’ont les enfants : « J’ai cuisiné pour mon père et je suis fière de moi » . Le refrain instrumental électro-rock bien sympa ressort aussi de ce titre !

Depuis Sunset, il semblerait que Jenn aime tout particulièrement la mer, mais ici Jusqu’à La Mer ne sonne pas comme dans All Alone ! C’est un titre rock, rapide, avec un débit de parole assez élevé entre parlé et chanté. Jusqu’à La Mer va vite gagner sa place au panthéon des chansons de Superbus énervées. C’est l’un des titres les plus rock de l’album, avec des paroles sur un couple et des disputes.

Arrive Toyboy, un titre très pop rock qui sonne presque comme un hymne : « I’m laughing, you’re laughing » avec voix aiguë qui pourrait faire penser à du Shaka Ponk. Frais, jeune et « j’veux pas grandir », Toyboy pourrait être le descendant de No School Today !

préécoute
Photo @whisack sur Instagram

Retour ensuite vers les rythmes « rentre dedans » et fous avec The Lighter où l’on pourrait presque se croire dans un blockbuster américain. Sur un débit de paroles rapide et sons très (très) pop, Calamity Jane et saloons se croisent dans les paroles.

Et voici déjà le temps de la dernière chanson, musicalement stressante et avec des paroles lourdes de sens : « j’veux pas voir de l’hémoglobine » ; « quelqu’un me tire dans le dos » ; « sors de ma tête » qui racontent les événements du Bataclan. Jusque dans l’arrangement, la chanson traduit l’horreur, notamment avec l’évolution du pont : d’abord rock (comme un concert des Eagles Of Death Metal), il dérive rapidement vers de l’électro lourde (comme lors de l’irruption des terroristes dans la salle, qui ne sont décidément pas humains, agissant pire que des machines programmées). La chanson court ensuite vers sa fin, presque prématurée, comme la vie de toutes ses victimes innocentes. Run.

Fin Des Programmes est une outro d’une trentaine de secondes où une voix nous annonce que les programmes sont terminés. On a retrouvé cet extrait datant de 1956 avec la speakerine Catherine Langeais, dans les archives de l’INA.

En conclusion, et pour paraphraser Jenn, ce sixième album est en effet « un virage, un tournant » pour Superbus. Le style du groupe devient de plus en plus inclassable (ce qui ne nous déplaît vraiment pas !) tant le mélange est surprenant entre la pop colorée, le rock, le pop-rock des 80’s et une touche d’urbain.

Sixtape est tout de même un album homogène et avec une certaine continuité, cohérence.  En quelques mots, on dirait qu’il est : puissant, rentre-dedans (peut être un peu agressif ?) mais frais, souvent dansant et rock, et montrant un renouveau. On a hâte de le ré-écouter pour confirmer ou non nos premiers avis et pour le redécouvrir, et on espère vous avoir encore plus donné envie de l’écouter et que l’on a éveillé votre curiosité ! Avec Strong And Beautiful, il y a donc 4 morceaux avec du potentiel single selon nous, alors on souhaite une longue vie à Sixtape et on a également hâte de se prendre des nouvelles claques lives avec ses nouveaux titres !

Sixtape, sortie le 3 juin, déjà en précommande en digital, version simple, collector et vinyle.

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Bonus : trouver la team WLS sur la photo ci-dessus, on espère pouvoir vous en montrer d’autres très bientôt. Nous remercions donc très chaleureusement Warner Music France pour nous avoir permis d’assister à cette pré-écoute, et Superbus pour ce beau nouvel album et pour leur proximité !